En provenance des États-Unis dans le Massachusetts, et du meilleur championnat universitaire américain (NCAA), le robuste défenseur, Michael Young, arrive à la Barre pour apporter toute sa solidité défensive. Entretien exclusif avec notre numéro 2.
À 24 ans, bientôt 25, tu quittes pour la première fois le continent nord-américain afin de rejoindre l’Europe et la France la saison prochaine, quel sentiment demeure chez toi actuellement ?
Michael Young : “J’ai attendu avec impatience d’aller à Anglet tout l’été, mais j’ai apprécié le temps passé à la maison avec ma famille. Je suis le plus jeune d’une famille de cinq enfants, et j’ai la chance d’avoir la plupart de ma famille à Boston, ce qui me permet de passer du temps avec mes parents, mes frères et sœurs, mes neveux et nièces cet été avant le grand départ pour la France.”
Pourquoi ce choix de venir à Anglet, comment cela s’est-il passé ?
Michael Young : “Alors que je terminais ma carrière universitaire à Yale, je savais que je voulais jouer professionnellement à l’étranger en raison de la qualité du hockey et de la qualité de vie. Peu après avoir obtenu mon diplôme universitaire, j’ai eu la chance d’entrer en contact avec la direction et les entraîneurs de l’Hormadi, et au fur et à mesure que j’en apprenais davantage sur l’équipe, l’endroit et la culture, j’étais sûr de vouloir jouer à Anglet.”
Connaissais-tu déjà un peu la ligue française avant ta signature ?
Michael Young : “Je dirais que mes connaissances étaient initialement limitées. Cependant, j’ai quelques anciens coéquipiers qui ont joué dans la Synerglace Ligue Magnus, la Division 1 en France, et d’autres ligues en Europe l’année dernière. Comme le dit l’adage, “le monde du hockey est petit”, et ils connaissaient tous la ligue française, soit de première main, soit par l’intermédiaire de leurs propres coéquipiers. Ils ont eu la gentillesse de me faire part de leurs réflexions, et j’ai entendu des commentaires élogieux sur la ligue française.”
Comment évalues-tu ce changement de carrière pour toi, personnellement, tu avais envie d’emprunter un nouveau chemin ?
Michael Young : “Comme la plupart des joueurs, mon objectif a toujours été de jouer au hockey de manière professionnelle, et je suis donc extrêmement reconnaissant de cette opportunité. À Yale, le hockey est évidemment très important, mais le diplôme universitaire l’est tout autant et demande beaucoup de temps. C’est pourquoi, avec le hockey comme seul objectif cette année, je suis ravi de pouvoir me consacrer encore plus au jeu.”
Tu sors de quatre dernières années à l’Université de Yale en NCAA (meilleure ligue universitaire américaine), que retiens-tu de ton parcours universitaire ?
Michael Young : “Je garde de nombreux bons souvenirs de ma carrière universitaire, tant sur la glace qu’en dehors. Avec la rotation minimale des joueurs dans la NCAA, l’équipe était très soudée et les sept d’entre nous de la promotion 2023 resteront proches pendant longtemps. L’annulation par Yale de notre saison 20/21 en raison de la pandémie nous a mis en difficulté, mais nous avons appris l’importance d’un état d’esprit de croissance et de la persévérance.”
Tu étais d’ailleurs le capitaine de ton équipe la saison dernière, tu as ce leadership en toi ?
Michael Young : “J’ai été élu capitaine par mes coéquipiers au début de la saison dernière, j’étais très fier et c’est un honneur que je ne considère pas comme acquis. Tout au long de ma carrière, j’ai toujours pensé qu’une bonne attitude, une solide éthique de travail et la persévérance étaient des qualités essentielles pour un joueur et en particulier pour un leader. J’essaie d’apporter ces qualités sur la patinoire en permanence et je comprends qu’il faut toute une équipe pour gagner.”
Tu possèdes un gabarit imposant, tu es droitier également, comment décrirais-tu le style de défenseur que tu es aujourd’hui, plutôt défensif ?
Michael Young : “J’ai toujours cru qu’une bonne défense était la pierre angulaire d’une culture et d’une saison gagnantes, alors je m’efforce de m’occuper de ce côté de la rondelle avant tout, en utilisant particulièrement ma force autour du filet et dans les coins. Sur le plan offensif, je cherche à me joindre à la ruée lorsque les conditions sont propices et à envoyer des rondelles au filet depuis la ligne bleue pour créer de l’offensive.”
De par ta personnalité, que penses-tu pouvoir apporter au groupe, que ce soit sur ou en dehors de la glace ?
Michael Young : “Être un bon coéquipier est l’un des traits les plus importants à mes yeux, c’est pourquoi je m’efforce d’être fiable, dévoué et concentré, tout en étant prompt à rire et à apprécier le voyage. Une attitude positive est importante pour surmonter les hauts et les bas d’une saison et même d’une journée. Je cherche à apporter de l’intensité et un haut niveau de compétitivité sur la glace tout en étant de bonne humeur et facile à vivre en dehors de la glace.”
Plusieurs joueurs ou anciens joueurs provenant de NCAA ont signé à Anglet comme toi, en connais-tu ?
Michael Young : “Je ne connais aucun d’entre eux personnellement, mais je sais qu’ils ont des amis communs. Je suis impatient de les rencontrer et de commencer le camp dans quelques jours avec ce groupe qui semble compétitif à mes yeux.”
Pour ta première saison à l’étranger et à Anglet, quels sont tes objectifs personnels et collectifs ?
Michael Young : “Étant nouveau dans l’équipe et dans la ligue française, mes objectifs ne sont pas très précis, mais ils consistent à faire tout ce que je peux pour mettre l’équipe en position de gagner. Les objectifs collectifs à mes yeux sont de grandir et de s’améliorer tout au long de l’année et de jouer notre meilleur hockey lorsqu’il y a du matériel en jeu.”
Enfin, as-tu quelques mots pour les fans à quelques semaines du début du camp ?
Michael Young : “J’espère que l’été a été agréable pour tous les fans, et j’espère encore plus qu’ils sont prêts pour la saison de hockey et pour faire du bruit à la patinoire de la Barre. Je suis impatient de rencontrer les fans en août et tout au long de l’année. Nous apprécions toujours votre soutien ! Soyez prudents et à très bientôt !”
Recueilli par Matthieu Lalanne et Anaïs Domengie…