En provenance des Scorpions de Mulhouse, notre nouvel attaquant français, Samuel Rousseau, débarque à la Barre avec ambitions. Il fera partie du renouveau de l’effectif angloy et par la même occasion du renforcement de notre noyau de JFL. Entretien exclusif avec notre futur numéro 20.
Tu connaîtras la saison prochaine ton troisième club et déjà ta 7e saison en Synerglace Ligue Magnus, à 23 ans bientôt, tu as déjà une certaine expérience du haut niveau ?
Samuel Rousseau : “Oui effectivement, je vais effectuer ma septième saison consécutive au plus haut niveau du hockey sur glace français, pour un joueur de 23 ans, c’est déjà bien. J’ai commencé très tôt à Strasbourg à l’époque, donc j’ai eu cette chance de baigner dans le haut niveau assez jeune. Cela m’a permis de comprendre les choses rapidement, et l’exigence que demande l’élite au quotidien, ça me fait déjà une bonne expérience.”
Tu es toujours resté en Alsace durant ta jeune carrière, à partir du mois d’août, tu changes de cap, c’est ce que tu recherchais, sortir de ta zone de confort ?
Samuel Rousseau : “C’est vrai que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu rejoindre Anglet. J’ai toujours évolué en Alsace depuis tout petit, j’avais cette envie de découvrir autre chose, une autre culture, un autre paysage, et me mettre au défi en partant loin de chez moi. C’est exactement ce que je recherchais en venant au Pays Basque.”
Pourquoi ce choix de rejoindre Anglet ?
Samuel Rousseau : “Quand j’ai pu échanger avec Pierrick (Rézard) dès la fin de saison, j’ai de suite accrocher avec son discours et sa philosophie de travail, son engagement me plaisait beaucoup. J’ai toujours eu des souvenirs, que c’était difficile de venir jouer à Anglet, avec cette petite glace, cette patinoire qui a son charme. Ça n’a pas été très compliqué pour moi de prendre cette décision.”
Justement, tu connais bien la Barre, pour y être venu plusieurs fois avec Strasbourg et Mulhouse, quels souvenirs gardes-tu lors de tes visites face à l’Hormadi ?
Samuel Rousseau : “Comme j’ai pu le dire juste avant, c’est surtout cette petite glace, la seule en Synerglace Ligue Magnus, qui rend la tâche difficile lorsque l’équipe visiteuse y débarque. Les repères ne sont plus les mêmes, c’est tout de suite différent. Puis, également, ça était souvent pour moi le déplacement le plus long, entre l’Alsace et le Pays Basque, c’est usant et quand tu arrives contre une équipe qui veut te montrer qu’elle est chez elle, ce n’est pas simple. Et puis évidemment, la plage à côté (rires)”.
Tu as connu une très belle saison sur plan sportif l’an passé chez les Scorpions de Mulhouse, avec un notamment un beau premier tour de playoffs face aux BDL, cela t’a permis de passer un cap en tant que joueur ?
Samuel Rousseau : “Oui franchement, c’était une très belle saison, avec à la clé, une huitième place qualificative en playoffs et un beau duel face à Grenoble. Grâce à Anglet d’ailleurs qui avait battu Chamonix à la dernière journée, donc merci (rires). Plus sérieusement, ça était une année intéressante pour moi, c’est là où j’ai le plus progressé, j’ai bien plus de temps de jeu, avec des responsabilités importantes, j’ai acquis de l’expérience. Tout cela m’a fait passer un cap en tant que joueur mais aussi en tant que personne.”
Comment as-tu vécu cette dernière saison personnellement, entre le sportif et l’extra-sportif ?
Samuel Rousseau : “Pour être honnête, on avait un bon groupe, avec des bons gars, cela a permis en quelque sorte de faire passer la pilule. On partait du fait que l’extra-sportif, on n’y pouvait rien, donc on s’est vraiment focus sur la glace, on était tous dans le même bateau et la récompense est tombée à la fin avec cette place en playoffs. Ça était aussi galère, car nous avons eu beaucoup de blessures, ce qui m’a offert beaucoup plus de temps de jeu, j’en ai profité et je n’allais pas m’en plaindre. Pour ce qu’il s’est passé ensuite, on le sentait arrivé, mais nous, on est resté concentré sur notre job.”
Tu as également 41 sélections en Équipe de France U20 et U18, te permettant de découvrir des tournois internationaux, as-tu dans un coin de ta tête de porter le chandail des Séniors un jour ?
Samuel Rousseau : “Évidemment, c’est dans un coin de ma tête, mais je suis conscient, je sais ce que ça prend, je sais que pour l’instant, j’ai encore du chemin à parcourir. Et ça passe par devenir plus régulier dans mes productions offensives, je ne veux pas brûler les étapes, chaque chose en son temps et dans le bon ordre.”
Pour ceux qui te connaissent moins, tu es un joueur polyvalent dans les deux sens de la glace, capable d’évoluer à l’aile comme au centre, comment décrirais-tu tes qualités et le style de joueur que tu es ?
Samuel Rousseau : “Oui je me décrirais comme un joueur polyvalent, je suis capable d’être bon aussi bien offensivement que défensivement. Lorsque j’ai fait mes débuts avec Strasbourg en Synerglace Ligue Magnus ou même à Mulhouse, je devais assuré défensivement dans un premier temps pour ensuite jouer un autre rôle. Maintenant, avec la saison qui vient de s’écouler, j’ai passé un cap offensivement, en marquant plus des points. J’aime travailler dans les deux sens de la glace, et également, je peux jouer au centre comme à l’aile.”
En termes de production justement, tu progresses significativement, ce sera aussi l’un de tes objectifs avec Anglet la saison prochaine ?
Samuel Rousseau : “Oui totalement, il faut que j’arrive à être encore plus décisif, je pense pouvoir faire bien mieux lorsque je me présente devant la cage, dans les zones de marque, je dois travailler sur ça encore. Ce sera l’un de mes objectifs avec Anglet, même si pour moi, la performance collective prime sur le reste et l’individualisme. C’est un collectif qui te fait gagner des matchs.”
Tu parles de performance collective, quelles sont donc tes ambitions collectives la saison prochaine ?
Samuel Rousseau : “Je crois que l’Hormadi n’a toujours pas eu l’occasion de jouer les playoffs, donc ce sera forcément l’ambition de tout le monde, c’est quelque chose d’assez fort en émotions quand tu les vis. Donc voilà, dans un premier temps, bien respecté le processus, et je l’espère, être dans le top 8. Et si je peux rajouter, un beau parcours en Coupe de France, sur des matchs à élimination directe, ça peut aller vite, surtout si le tirage au sort est favorable avec des réceptions à la Barre, où il sera encore plus dur de manœuvrer pour l’adversaire.”
Connais-tu certains joueurs du futur effectif ?
Samuel Rousseau : “Je connais très bien Victor Ranger, avec qui j’ai évolué chez les jeunes en Équipe de France, c’est un bon ami à moi. Pour les autres, non pas spécialement, mais comme le monde du hockey en France est petit, je connais de nom et de tête quasiment tous les joueurs français de l’effectif, et j’ai vraiment hâte de découvrir chacun d’eux à la rentrée.”
Plutôt charcuterie basque ou flammekueche alsacienne ?
Samuel Rousseau : “Pour l’instant flammekueche alsacienne, je ne peux pas renier mes racines (rires). Mais j’ai eu la chance de rapidement visiter le Pays Basque cet été, le mois dernier, sans avoir trop le temps de goûter la charcuterie, peut-être que je changerais d’opinion sur le sujet prochainement (rires).”
Pour conclure, as-tu quelques mots pour les supporteurs avant la reprise du camp ?
Samuel Rousseau : “L’intersaison estivale est très longue, je pense qu’on a tous très hâte de reprendre, moi le premier. Je me languis de faire connaissance et vous rencontrer dès le premier match amical à la Barre face à Bordeaux, et même avant durant le camp de préparation. D’ici là, portez-vous bien et à bientôt !”
Recueilli par Matthieu Lalanne et Anaïs Domengie…